Ditz

+ Knives
Production : STEREOLUX/Songo
STEREOLUX, Salle Maxi • Placement libre – debout (balcon assis non garanti)
Carte Stereolux

Encensé par Idles, Ditz (sans doute les seuls à rivaliser scéniquement avec eux) propose des sonorités plus dissonantes et industrielles, une sorte de bande-son de l’effondrement actuel. Avec en plus, un sens aigu de la transgression et une puissance qui vous remue les viscères !

Ditz

Ditz
(GB)

Le “meilleur groupe de Brighton”, selon Joe Talbot d’Idles, ambitionne de vous couper le souffle avant que la fin du monde ne s’en charge. Ditz a composé et enregistré son deuxième album dans les tranchées de ce que ses musiciens entrevoient comme “la grande régression” (premier album époustouflant sorti en 2022). Ce qui en est issu n’est rien de moins que l’alerte la plus crédible de l’effondrement qui vient : Never Exhale, par son ambiance apocalyptique, dessine un horizon à la fois post-indus et post-punk. C’est véritablement un après désolé qui point dans les colonnes menaçantes dressées par Ditz à coups de basse lancinante et de lacérations de guitares. Mais ce déploiement de puissance contient aussi l’antidote et allume une lumière tenace : ce qu’on appelle l’énergie du désespoir.

Knives

Knives
(GB)

Des punks avec le sens du service client, ça ressemble à une antithèse. La féconde scène de Bristol l’a pourtant fait. “On estime que si des gens paient pour nous voir sur scène, on doit leur en donner pour leur argent” ont ainsi répondu à un média anglais les trois mecs et deux filles de Knives, qui remplissent le contrat quel que soit le lieu qui les accueille, d’après le même média. Leur serviabilité les a même poussés à livrer une version échevelée du Babooshka de Kate Bush qui se fond à merveille dans le brasier qu’iels attisent férocement depuis leur récente apparition : on pense à Idles en plus métal, à un Sleaford Mods sur volume 11… Penser est pourtant la dernière chose qui vient à l’esprit à l’écoute des quelques titres trop rares disponibles d’un groupe qui a déjà vandalisé toutes les caves amplifiées de sa ville. Serviables, certes, mais punks avant tout.