Le 19 juin 2025, à l’IME Ar Mor, s’est tenue la restitution d’un projet sensible, profond et joyeux, porté par Stereolux en partenariat avec l’association NGC25, autour de la danse et du lien humain. Ce matin-là, malgré une chaleur écrasante, les jeunes ont offert un moment suspendu, fait de douceur, de rires partagés et de gestes complices. Le résultat d’un long travail mené tout au long de l’année scolaire avec les danseuses Julie Cloarec-Michaud et Nathalie Licastro, sous l’impulsion des éducatrices spécialisées Jacqueline Orhon, Aurélie Gautreau et de l’équipe de l’IME.
Stereolux cultive depuis plusieurs années un partenariat étroit avec l’IME Ar Mor. Ce projet artistique s’inscrit dans une démarche plus large de démocratisation culturelle, visant à rendre la pratique artistique accessible à des publics souvent éloignés de ces propositions. Ici, il ne s’agit pas simplement d’initier les jeunes à la danse contemporaine, mais de leur donner une place active dans le processus de création, de les valoriser comme des artistes à part entière.
Des ateliers au fil des saisons
Dès janvier 2025, les jeunes ont participé à une série d’ateliers hebdomadaires animés par Julie Cloarec-Michaud, danseuse et docteure en philosophie, et Nathalie Licastro, également danseuse et sophrologue. Inspirées par le thème des quatre saisons, les séances ont permis d’explorer différents rythmes, ambiances, émotions, et de les traduire en mouvements.
Le corps a été au centre de l’expérience, mais pas uniquement. La voix, la langue des signes (Makaton), et même des chansons telles que Au soleil (Jenifer) ou À la faveur de l’automne (Tété) ont enrichi les ateliers. Il s’agissait d’un travail autant artistique qu’émotionnel et relationnel.
« C’est autour de la danse que se sont créées des relations privilégiées entre les jeunes, les artistes et l’équipe encadrante. On a vu naître une vraie complicité. Les corps ont parlé là où parfois les mots sont plus timides. »
— Julie Cloarec-Michaud
Une restitution le 19 juin
La restitution du 19 juin à l’IME a été à l’image du projet : intimiste et chaleureuse. Présentée devant les éducateurs, les jeunes, les familles et quelques invités, cette présentation finale n’a pas cherché la performance, mais la partage d’un chemin parcouru.
Malgré la canicule, la matinée a été un moment de grâce : les jeunes, un peu impressionnés au départ, ont rapidement laissé place à leur plaisir d’être là, de danser ensemble, et de montrer ce qu’ils avaient vécu.
Chaque geste, chaque déplacement, chaque regard échangé entre les danseuses et les jeunes témoignait de la confiance construite au fil des mois. Ce n’était pas seulement une fin, mais aussi une promesse pour la suite.
Quand l’art devient un levier de reconnaissance
Ce projet artistique va bien au-delà de l’initiation. Il agit comme un moteur de valorisation, de développement personnel, et de découverte de soi. Pour beaucoup de jeunes, il s’agit d’un espace d’expression inédit, d’un moment où l’on peut être vu, entendu, ressenti autrement.
« La danse a permis à chacun de trouver sa place dans un groupe, de prendre confiance, de s’exprimer sans jugement. »
— Nathalie Licastro
Cette collaboration témoigne de ce que l’art peut produire lorsqu’il est conçu comme un outil de lien social, un vecteur d’humanité et de reconnaissance mutuelle. Ce qui s’est vécu à l’IME Ar Mor en cette journée de juin brûlante, c’est avant tout cela : un moment de belle humanité partagée