Bambara + Knives

+ 1ère partie
Production : STEREOLUX/Songo
STEREOLUX, Salle Micro • Placement libre – Debout
Carte Stereolux

Les américains de Bambara sont les petits protégés d’Idles, ce qui n’étonne personne à la vue de l’intensité de leur live. Ils seront accompagnés des anglais de Knives et leur post-punk de vandales survitaminés. On en bave d’avance.

Bambara
(US)

La cohérence cardiaque est un état psychophysiologique servant à réduire le stress en équilibrant nos systèmes sympathique et parasympathique à l’aide d’un exercice de respiration. Le son de Bambara vibre lui aussi sur l’une de ces fréquences au nom compliqué qu’on trouve dans les troisième ou quatrième paragraphe d’une page Wikipedia savamment entretenue. Puisque l’on parle de rock et pas de développement personnel, on dira simplement que ça pue l’évidence et que ça sonne grave. Les deux jumeaux qui y tiennent le chant, la guitare et la batterie sont peut-être pour quelque chose dans la cohérence qui se dégage du trio de Brooklyn. Le dégradé de noir à la Pierre Soulages qu’empile Bambara sur ses albums, prend des formes variées - shoegaze, noise, post-punk - et a projeté son ombre sur les tournées d’Idles et de Gilla Band, et dans la bande-son de Peaky Blinders. Sa cohérence est bien cardiaque : elle coupe le souffle.

Knives
(GB)

Des punks avec le sens du service client, ça ressemble à une antithèse. La féconde scène de Bristol l’a pourtant fait. “On estime que si des gens paient pour nous voir sur scène, on doit leur en donner pour leur argent” ont ainsi répondu à un média anglais les trois mecs et deux filles de Knives, qui remplissent le contrat quel que soit le lieu qui les accueille, d’après le même média. Leur serviabilité les a même poussés à livrer une version échevelée du Babooshka de Kate Bush qui se fond à merveille dans le brasier qu’iels attisent férocement depuis leur récente apparition : on pense à Idles en plus métal, à un Sleaford Mods sur volume 11… Penser est pourtant la dernière chose qui vient à l’esprit à l’écoute des quelques titres trop rares disponibles d’un groupe qui a déjà vandalisé toutes les caves amplifiées de sa ville. Serviables, certes, mais punks avant tout.