Brian Jonestown Massacre

+ Les Big Byrd
Production : STEREOLUX/Songo
STEREOLUX, Salle Maxi • Placement libre – debout (balcon assis non garanti)
Carte Stereolux

Nommé en hommage au guitariste des Rolling Stones, le combo de San Francisco a vu passer (depuis leurs 19 albums en plus de 30 ans), plusieurs dizaines de membres différents, aux côtés du meneur incontesté, le troublé et psychédélique, mais ô combien créatif, Anton Newcombe.

Brian Jonestown Massacre

Brian Jonestown Massacre
(US)

Longtemps, la bande d’Anton Newcombe fut “ce groupe qui se fout sur la gueule sur scène”. On doit surtout au film Dig! d’avoir associé les shows du Brian Jonestown Massacre à des parodies du Jerry Springer Show mais le Californien a lui aussi savamment entretenu cette légende : il y a quelques mois encore, le groupe annulait une partie de sa tournée australienne après une énième bagarre survenue en plein show. Le turn over au sein du groupe fait autant partie de son ADN que le caractère tempétueux de son frontman mais le plus redoutable, c’est que jamais, en 30 années de secousses extra-musicales, Newcombe n’a déposé les armes. De ces secousses, BJM semble même avoir fait un carburant, s’imposant comme les vétérans d’un rock psyché enraciné dans le sous-sol sismique de la Californie. Car entre les pugilats prépubères, il y a cette vingtaine d’albums aux volutes toxiques, ce véritable don pour transformer les salles européennes en road (bad?) trips hallucinés, et tant mieux si Newcombe ne sait toujours pas contrôler ses pulsions : elles sont contagieuses.

Les Big Byrd

Les Big Byrd
(SE)

Grésillement permanent, guitares dégoulinantes de Wah-Wah et bardées de fuzz, orgue cinglé, batterie récupérée sur une autoroute allemande et chant alternant entre suédois et anglais, le tout est noyé dans l’écho. On pense d’emblée aux Spacemen 3 ou Spiritualised, mais le parcours de nos Scandinaves tranche avec les clichés. Cofondateur avec Frans Johansson (ex-Fireside) de cette redoutable machine de guerre, Joakim Åhlund s’est fait un nom au sein de Caesars, depuis, l’homme a composé pour des artistes aussi différents que Chrissie Hynde, Robyn ou Theophilus London. Les Big Byrd s'imposent comme des rejetons du space rock d’Hawkwind et des merveilles camées de Primal Scream et mêlent justement le groove baggy des anglais aux harmonies vocales de The Byrds, le tout rehaussé d’un brin de vocoder, et d’une rythmique très krautrock. De sacrés oiseaux.