Festival Scopitone Chapitre 2 : Divination algorithmique
ouverture officielle le mer. à 18h30
Ces nouvelles techniques divinatoires trouvent aujourd’hui un écho puissant dans l’essor de l’intelligence artificielle générative, qui modélise nos comportements et oriente nos choix individuels et collectifs. Les installations The Confessional et AI Ego (mots) incarnent avec une ironie techno-chamanique l’ambivalence de notre rapport à l’IA, entre fascination et inquiétude, construction identitaire et quête de vérité. L’IA serait-elle devenue une entité omnisciente à nos yeux ? L'œuvre interactive Qui est là ? (Albertine Meunier) interroge avec malice notre propension à invoquer une entité vaporeuse, au risque d’oublier que ses performances sont le fruit de l’intelligence humaine et d’une continuité technologique. Une historicité qui est également réactivée dans L’Archeosténographe (Véronique Béland et Julie Hétu), où l’art pariétal rencontre la high-tech, tissant un lien poétique entre mémoire préhistorique et imaginaires numériques. Et si finalement notre monde semble basculer dans une algorithmisation généralisée, quelle marge de manœuvre reste-t-il aux humains pour déjouer un système implacable ? Synthetic Messenger (Tega Brain et Sam Lavigne) offre une piste de réponse en détournant les logiques algorithmiques, révélant notre capacité à réorienter l’attention collective, tout spécialement face à la crise climatique.