La révolution en Biélorussie n’est pas encore pour demain, pourtant la scène musicale y est extrêmement vivace depuis une quinzaine d’années, avec une dominante cold évidente, où l’atmosphère du pays infuse réellement la musique de ces différents projets.
Instantané avec l’accordéoniste avant-gardiste Yegor Zabelov, la cold-dark-disco de Dlina Volny et l’électro art-pop-cold de l’artiste pluridisciplinaire Anastasia Rydlevskaya.
En Biélorussie, ce sont bien les artistes qui mènent la révolution.
Si le pays reste le théâtre de manifestations et de vagues d’arrestations massives, la scène rock, rap et electro s’est réveillée au milieu des années 2010, avec une multitude de projets malheureusement le plus souvent interdits de scène en Biélorussie, et bien évidemment en dehors des frontières. Ce qui a poussé quelques groupes à quitter la dictature pro-russe de Loukachenko pour s’installer dans des pays limitrophes, où iels pouvaient enfin tenter de vivre de leur musique. Le succès de Molchat Doma en Europe et aux Etats-Unis a mis en lumière l’importance de la cold wave, à tort souvent associé à l’influence de Joy Division, alors qu’en réalité c’est le groupe russe des années 80 Kino qui a marqué une multitude de musicien·nes Biélorusses.
Rarement l’atmosphère d’une ville ou un pays aura autant imprégné la musique de celles et ceux qui y vivent.