Si l’originalité méritait des lettres de noblesse, alors il conviendrait d’anoblir Mouse On The Keys sur le champ : deux pianos, une batterie en hymne ; du jazz et du rock en étendard. Cérémonial.
C’est le coup de force du trio – immédiat et instantané – de parvenir à faire sonner des pianos comme des guitares, à jouer du math-rock ou du post-rock avec des instruments de jazz tout en organisant une fusion entre passé et présent (les effluves de musique électronique), efficacité et complexité. La base est harmonique, les mélodies minimalistes, l’exécution est déstructurée. Ce qui fait la maestria du groupe, c’est de ne jamais verser dans l’excès de démonstration, de garder le sens des nuances, pour donner des silhouettes sonores à ses envolées lyriques et des luminosités aux ombres.