Théa

Le même texto, selon qu’il est rédigé en minuscules ou en majuscules, prend la couleur d’une information ou d’une menace (“TU ME DOIS 30 BALLES”). Théa, en femme de son époque, le sait bien, et c’est avec la touche CAPS LOCK enfoncée au maximum qu’elle écrit, compose et enregistre des mini brulôts plein de cette sagesse pré apocalyptique typique de la génération alpha. Rave-punk désabusé, emocore à vif et hyperpop au centuple s’inventent, se contaminent et s’aggravent mutuellement dans la plus grande décontraction chez Théa, qui s’accapare l’appellation “comète”, titre de son dernier EP. Lucide, la Parisienne sait que ces corps célestes, avant de se désagréger quand ils passent trop près du soleil, dégagent une lumière incomparable.