Rencontre avec NSDOS et Damien Eveillard, en résidence à Stereolux
Dans une petite salle blanche au 4ème étage de Stereolux, entourées de 8 enceintes et autour de deux laptops, ils nous racontent leur recherche.
« Ça ouvre tellement de possibles » est sans doute la phrase qui pourrait le mieux incarner la rencontre entre ces deux personnalités, animés par une curiosité insatiable. L’un est danseur, musicien et artiste, l’autre est chercheur en informatique, spécialiste de biologie des systèmes et d’océanographie. Sur le papier, pas grand chose en commun. Et pourtant, à les voir discuter, on comprend la complicité qui les lie. Une complicité qui s’appuie sur des années d’échanges réguliers (ils se sont rencontrés lors de la Nuit blanche des Chercheur·es il y a 4 ans) mais aussi sur des convictions communes, en particulier que la créativité est au cœur de la recherche qu’elle soit artistique ou scientifique. Chacun à leur manière, ils s’intéressent au vivant à l’ère numérique. Dans le cadre de ce projet, ils se penchent sur la sonification du vivant. Comment transformer des données biologiques en signaux sonores afin de les rendre accessibles et compréhensibles à l’oreille humaine ? Alliant intelligence artificielle et biologie, ils ont créé, à partir du séquençage des gènes exprimés de l’artiste, son avatar métabolique, sorte de double numérique capable d’interagir en temps réel avec les créations sonores de NSDOS. Troublante perspective que de faire un duo avec soi-même ! Au fil de la discussion, ils nous parlent de logiciels et de musique mais aussi de santé, d’objet à 5000 dimensions, de plancton, de droit, de système scolaire…. de mille et une choses parce que définitivement ce projet « ouvre tellement de possibles ».
Retrouvez-les le 6 février lors de la Nuit Blanche des Chercheurs :