Quel encens brûle en studio quand Maarten Devoldere y enregistre ? Comment parvient-il à plonger l'auditeur·rice dans une arrière-salle de café enfumée au milieu de la nuit alors même qu’iel est en train de tourner pour se garer sur le parking d’un centre commercial ? Quels sont ces états d’âme qui colorent son timbre et lui confèrent tant de suavité ? Le quatrième album de Warhaus n’apportera aucune réponse à ces questions et c’est tant mieux : un certain mystère règne depuis toujours autour de la pop envoûtée du chanteur et compositeur de Balthazar, mystère qu’il porte à incandescence dans un itinéraire solo aux ornements aussi riches qu’une maison flamande. Cordes majestueuses, basse saillante, chœurs au cordeau, et cette science - toute aussi mystérieuse - pour ciseler des pépites dans les pleins comme les vides. Warhaus revient donc avec Karaoke Moon, et c’est peu dire que sous les auspices de l’astre lunaire, son éclat sera plus vif encore.