Adèle Castillon

Avant même d’avoir 20 ans, Adèle Castillon avait déjà vécu ce que d’autres artistes attendent en vain toute une vie : remplir de grandes salles parisiennes, figurer en haut de l’affiche de grands festivals. Se réinventer, aussi. Car le duo nantais Videoclub, qui lui a offert ces sommets, a fané avant qu’elle ait véritablement achevé son chemin. Voici donc Adèle Castillon créditée à part de Videoclub et aux commandes d’un itinéraire solo matérialisé par un premier album, Plaisir Risque Dépendance, programme touchant de sincérité. Elle y expose dans un langage affolant de maturité les travers de ses multiples ascensions, qui dissimulent immanquablement des descentes vertigineuses. La pop électronique d’Adèle Castillon se nourrit merveilleusement de ces montagnes russes émotionnelles, et son retour à Nantes sera à n’en pas douter à consigner au registre des nouveaux pics de croissance.

À travers ses chansons, cette jeune artiste belgo-congolaise explore le temps qui passe, l’oubli, l’amour et la solitude. Grâce à sa voix particulière et à ses textes évocateurs, elle nous transporte dans un univers où les frontières entre la variété française, l’electro, la pop et le rap n’existent pas. Comme elle le dit elle-même : « C’est l’instant qui décide ! ». Que ce soit derrière son piano, sa guitare ou sur des bandes-son, Camille nous envoûte et nous plonge dans un monde où l’on danse pour oublier et chante pour se rappeler, avec toujours une profonde quête d’authenticité.