Stereotrip | Beyrouth

Zeid Hamdan + Sanam + Postcards
Production : STEREOLUX/Songo
STEREOLUX, Salle Micro • Placement libre – Debout
Carte Stereolux

Ville ravagée depuis 1975 (guerre civile) et par l’accumulation d’épreuves successives (jusqu'à aujourd'hui), Beyrouth est toujours vivante et tournée vers le monde. Particulièrement dans le domaine musical, où la scène foisonne et s’active avec un optimiste qui force le respect. Petit tour d’horizon avec le rock-post-folk oriental et poétique de Sanam, le nouveau projet de Zeid Hamdan, pionnier de la fusion electro-mélodies arabes et le shoegaze/dream pop influencé par un Beyrouth apocalyptique de Postcards. 

Stereotrip Beyrouth

En raison de la guerre civile qui a commencé en 1975 et s'est terminée en 1990 (ses conséquences demeurent jusqu'à présent), le déclin qui a suivi a conduit à une destruction massive de toute la structure libanaise (administrative, gouvernementale, économique, éducative, sanitaire et culturelle, et bien sûr musicale).
Puis, fortement impactée par la crise économique de 2019, la pandémie et l’instabilité démocratique (jusqu’à l’intervention militaire Israélienne de 2025) , la scène musicale de Beyrouth s’est presque tue.
Cinq ans plus tard, des signes de renouveau apparaissent avec l'émergence d’une jeune scène musicale de Beyrouth : un souffle nouveau après des années de lutte.
Beyrouth, une ville asphyxiée, mais toujours debout, où l’on peut voir des militant·es et artistes qui ont décidé que la création et l’action devaient l’emporter et ouvrir un cycle plus heureux pour le pays.

Zeid Hamdan

Zeid Hamdan
(LB)

Zeid Hamdan est une figure incontournable de la scène musicale alternative du monde arabe. Producteur, compositeur et musicien libanais, il s’est imposé dès les années 2000 avec Soapkills – duo pionnier formé avec Yasmine Hamdan – en mêlant sonorités électroniques et mélodies arabes, fusion audacieuse qui ouvrira la voie à toute une génération. Surnommé “Pape de l’underground du Moyen-Orient”, Zeid poursuit depuis un parcours à la fois personnel et prolifique, entre collaborations transfrontalières et projets engagés, comme en témoigne le projet Bédouin Burger. En 2025, il prépare la sortie de son nouvel EP. À l’horizon : un live électrisant, à la croisée du rock psyché, des textures électroniques et des réminiscences orientales.

Sanam

Sanam
(LB)

SANAM est un sextet libanais formé à Beyrouth en 2021. Leur premier album Aykathani Malakon dévoile une musique-réceptacle, à la fois rituelle et viscérale, où rock improvisé, free jazz et noise accompagnent un exorcisme du chant traditionnel égyptien et de la poésie arabe. Une expérience sonore intense, née d’un besoin collectif de libération et d’ancrer dans le tumulte du Liban. La musique de SANAM s'apparente à un rituel qui se situerait quelque part entre une cérémonie de mariage et d'exorcisme. Les six musiciens et musiciennes du projet y mêlent répertoire égypien ancien et poésie en langue arabe, noise rock et post folk. 

La musique de SANAM est un rituel où le rock improvisé, le free jazz et le bruit soulignent un exorcisme de la chanson traditionnelle égyptienne et de la poésie arabe. Sandy Chamoun (chant), Antonio Hajj (basse), Farah Kaddour (buzuk), Anthony Sahyoun (guitare, synthé), Pascal Semerdjian (batterie) et Marwan Tohme (guitare) apportent une myriade d'influences glanées au fil des années passées en solo ou au sein de groupes influents de la scène musicale indépendante de Beyrouth.

Postcards

Postcards
(LB)

Ce trio s’est formé il y a une dizaine d’années à Beyrouth. Le groupe s’est approprié à sa manière la culture pop-rock mélangeant des paysages sonores shoegaze/dream pop et post-punk pour évoquer le paradoxe de la vie à Beyrouth, entre espoir et désenchantement.
La voix feutrée et veloutée de Sabra chante la mélancolie, le sentiment d’aliénation, de colère et de désespoir d’une jeunesse libanaise au bord de la rupture. Les chansons de Postcards parlent à une génération d’après-guerre qui cherche à comprendre sa place dans un Beyrouth apocalyptique. Leurs trois albums témoignent des dernières années dévastatrices qu’a traversé le Liban et sa population.