On l’avait quittée au milieu de ce qu’on appelle des “révélations” de la pop francophone (Miki, Solann…). Le terme, certes galvaudé, est pourtant assez juste : Yoa s’est bien “révélée” à plusieurs titres, ceux de son premier album La Favorite. En écrivant sur la dépression ou la sexualité, Yoa a su décrire avec justesse ses états d’âme et ceux de sa génération, et rarement les vicissitudes de la jeunesse n’avaient autant donné envie qu’on s’y penche. La pop est décidément le véhicule absolu pour faire briller l’âme humaine : celle de la Parisienne bénéficie de mille idées qui sertissent une voix gracile et mutine. La révélation passée, vient le temps de l'idolâtrie, prenant ici la forme de performances majestueuses où la chanteuse, entourée de ses “favorites”, s’envole dans un ballet magique.
