Last Train

Le “blason du rock français” traînait depuis déjà plusieurs années sous une pile de t-shirts sales, de 33 tours poussiéreux et d’évocations embuées de Noir Désir quand, à Altkirch, en Alsace, quatre jeunes hommes ont entrepris de le déterrer. C’était il y a une quinzaine d’années et l’expédition, baptisée Last Train, fut un succès. Ce fameux blason, le quatuor l’a recueilli, épousseté, et badigeonné du plus beau vernis scintillant. Ainsi redoré, il ne cesse depuis d’être arboré sur les plus grandes scènes hexagonales avec la fougue inhérente au genre qu’il symbolise. Cette année, l’album III a poussé le curseur de l’intensité plus loin que jamais de mémoire de blason tricolore, semant les références à Nine Inch Nails et à Mogwai. La scintillance a laissé la place à un vernis mat, mais la poussière n’est pas près de se reformer.