Pépite

Il n’est pas de hasard, il est des rendez-vous : Pépite est apparu à temps sur la scène parisienne pour combler la disparition de Christophe et poursuivre l’oeuvre du moustachu de pourvoir une bande-son aux heures bleues, cet étrange espace-temps où se mêlent la torpeur, la résignation et les plus grandes aspirations. C’est cette sève bleutée qui pointe à la surface de chacune des miniatures pop du duo français, délices sentimentaux qui ont le bon goût en plus de vibrer sur le même timbre que le regretté dandy. Ornées de riches textures électroniques, d’échos nocturnes et d’effets psychédéliques tourbillonnants, les chansons de Pépite ont, dès Virages en 2019, redonné ses lettres de noblesse à ce que l’on a appelé avec snobisme la variété. Si cela désigne la variété des émotions, c’est alors le plus noble des labels.

Entre electro pop et chanson française, entre Flavien Berger et Jacques, Ramó est un nouveau projet nantais. C’est seul sur scène et dans une version plus electro qu’il se présente.  
Après tous les désastres, dans une jungle parsemée des souvenirs de l’homme, un toucan retrouve des claviers, une drum machine abandonnée, et décide de transformer la lumière en musique. C’est l’histoire qu’on se raconte en écoutant les morceaux de Ramó, avec ses rythmiques organiques comme autant de pluies dansantes, ses voix multipliées comme prises dans l’écho du grand air, ses refrains hypnotiques et sa pureté mélodique.