Artiste plasticien, il se présente aussi comme éleveur d’icebergs. Les créations de Barthélemy Antoine-Lœff expriment des univers oniriques traversés par une relation contemplative et écologique de la nature et des éléments. Ses travaux ont cela en commun qu’ils tentent de maintenir en vie des phénomènes en train de s’effondrer.
« J’entretiens une affection particulière pour ces territoires arides de minéralité. Là-bas, il faut délaisser le rythme circadien au profit de la lenteur des glaciers. Ma première entrée dans les mondes polaires s’est faite dans la nuit, à la lueur des aurores boréales et de leur énergie. De cette lumière, j’essaie de conserver la poésie malgré le désastre en cours. »
Depuis la pandémie, il propose d’élever un iceberg chez soi, déplaçant l’installation à vélo de maison en maison, invitant chacun·e à prendre part à son élévation, à adopter le rythme du glacier pendant quelques semaines avant de passer le relais aux suivant·es.
Barthélemy Antoine-Lœff est également le co-fondateur du collectif iduun explorant une écriture singulière et transversale à la croisée des arts visuels, des arts plastiques, des arts vivants et des arts numériques.
Barthélemy Antoine-Loeff vit et travaille à Paris. Il est finaliste du Prix Paris Jeunes Talents 2011 avec le collectif iduun. Ses travaux sont exposés et présentés dans de multiples festivals et lieux en France et à l’étranger.
Texte: Mathieu Vabre