Comment dialoguent les outils de création graphique traditionnels (photoshop, Indesign...) et ces lignes de code ?
Actuellement, les outils de création graphique ne facilitent pas encore pleinement le dialogue avec des processus d’IA. Ces logiciels comportent bien des “portes d’entrées” pour intégrer des flux XML ou exécuter des scripts sur de multiples images mais ils ne permettent pas de concevoir facilement des processus associés directement à une IA.
Dans le domaine de la création, les démarches liées à l’lA vont pousser le designer à aborder une création comme l’écriture d’une série d’étapes et de traitements d’informations débouchant sur un résultat visuel, physique ou spatial.
Aujourd’hui, des interfaces de création par le code (Processing par exemple) permettent de mettre en place des démarches de conception originales pouvant déboucher sur la création d’illustrations d’une extrême complexité comme sur la production de mise en page générative.
Ce type de processus de création programmé permet parfois de gagner un temps considérable mais ouvre aussi la possibilité d’être confronté à l’erreur. En effet, le résultat est parfois celui que l’on imaginait, parfois pas tout à fait, et c’est souvent intéressant. Le tout est de tenter de garder le contrôle sans se faire happer par la puissance technique.
Historiquement, la relation que le créateur a entretenu avec son outil s’est continuellement transformée. L’IA semble être la prochaine évolution dans l’histoire entre les créateurs visuels et leurs outils. Après les outils d’écriture (plume, stylo, feutre…), les procédés d’imprimerie et les logiciels de créations graphiques (CAO).