Dans le cadre du temps fort Infiniment lumière Anatomie du Vivant

Sophie Keraudren-Hartenberger et Theresa Schubert
Gratuit
Horaires : 14h - 19h (dernière entrée à 18h45)
Fermeture les lundis et mardis
Gratuit, en accès libre
Carte Stereolux

Vernissage le jeudi 28 novembre à 19h

Anatomie du vivant réunit le travail de deux artistes dont la pratique - à la croisée de l’art, de la science et de la technique – plonge au cœur de la matière. Sophie Keraudren-Hartenberger et Theresa Schubert ne se connaissent pas mais partagent un goût pour l’esthétique scientifique et s’emploient à révéler les fils invisibles qui tissent notre monde. L’exposition présente deux séries d’œuvres qui, chacune à leur manière, propose une réinterprétation sensible d’une expérience scientifique réalisée au siècle dernier et explore les frontières du vivant.

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Sophie Keraudren-Hartenberger

Life, 2024

S’inspirant des travaux du médecin Nantais Stéphane Leduc qui en 1905 pensait recréer le vivant à l’aide de substance chimique, Sophie Keraudren-Hartenberger explore les limites floues entre le vivant et l’inanimé. Son installation Life, inspirée d’organismes des fonds marins, est un ensemble de sculptures en verrerie de laboratoire dans lesquelles elle crée des « jardins chimiques », une matière artificielle d’apparence organique qu’elle obtient en mélangeant des solutions salines et des minéraux. La croissance de ces lointains jardins, qu’elle filme et projette sur les sculptures, agit comme une réminiscence, l’image des premiers signes de vie apparut sur Terre. Son installation est une immersion dans un monde troublant, nous faisant basculer sans cesse de l’infiniment grand à l’infiniment petit, une plongée dans l’obscurité où seuls quelques lumières ultraviolettes guident nos perceptions.

Les oeuvres ont été créées en collaboration avec le CEISAM, laboratoire de chimie de Nantes Université / CNRS

Création sonore : Tom Leclerc

Coproduction : Stereolux
 

Sophie Keraudren-Hartenberger est diplômée de L’École Supérieure des Beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire et a reçu plusieurs prix et bourses. Ses recherches portent sur les différents états de la matière et se présentent sous la forme d’installations composées de sculptures, photographies et vidéos. Elle y envisage la minéralogie comme la métaphore d’un voyage dans l’infiniment grand et l’infiniment petit. 

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Theresa Schubert

Somniferous observatory, 2013

Avec la série de photographies Somniferous observatory, Theresa Schubert s’intéresse aux « blobs » (Physarum polycephalum), ces curieux organismes unicellulaires ni animal, ni plante, ni champignon. L’artiste documente la croissance de ces êtres et la formation de motif sous l’influence de substances psychoactives et de somnifères. Cette œuvre, à la beauté dérangeante, rejoue une expérience scientifique infructueuse réalisée en Allemagne en 1948 lors de laquelle un zoologiste et un pharmacologue droguaient des araignées pour comparer leurs toiles. 

Theresa Schubert est artiste, chercheuse et commissaire d’exposition basée à Berlin, explorant des visions non conventionnelles de la nature et de la technologie. Dans une esthétique entre alchimie et science-fiction, elle crée des installations techno-organiques tout en plaidant pour l'éthique animale et les rencontres transespèces. Son travail, exposé internationalement, a été fréquemment récompensé : Japan Media Arts Festival (2022), Ars Electronica (Autriche, 2021) ou le New Technological Art Award (Belgique, 2016).