Doc’N’Co | A little for my heart, A little for my god de Brita Landoff + Raï Roots : Hommage à Ahmed Zergui

Un film-documentaire de Brita Landoff, qui suit des groupes de Medahates à Oran au début des années 90. Les Medahates sont des musiciennes qui chantent, jouent et dansent pour d'autres femmes d'Oran. En été, ces orchestres de dames organisent des fêtes spéciales pour les femmes et en hiver, ils jouent lors de fiançailles, de mariages et de fêtes.

”Depuis 1974 je voulais faire la connaissance d´un orchestre de femmes algériennes. Le rêve a été réalisé par ce film, ”Un peu pour mon cœur et un peu pour mon Dieu”.
Mais comment faire un documentaire dans ce milieu clos ? On me disait qu'il serait impossible de filmer des femmes dans les fêtes. Impossible aussi de filmer des musiciennes ainsi, sans payer chaque représentation. On devait avoir l'air fou, nous une équipe de femmes, d'insister deux étés de suite malgré l'intégrisme croissant, l'état de siège et une chaleur étouffante. Nous avons foncé avec une intuition fébrile mais aussi avec l'aide énorme d'ami·es algérien·nes, notamment Abdelkader Alloula et Fadela Hachemaoui, et avec la générosité et le courage de Sid Ahmed et Amin. Peut-être c’était donc la folie de ce projet qui nous a ouvert les portes pour filmer. Car parmi ces femmes oranaises on trouve une tolérance paradoxale et un humour encourageant.”

Auteur compositeur-interprète algérien, né en 1948 à Sidi Bel Abbes, Ahmed Zergui est considéré comme l’un des pionniers du raï dit « électrique ». Alors que le raï se modernisait en intégrant de nouveaux instruments comme l’accordéon ou la trompette, Ahmed Zergui a introduit les premières guitares électriques et l’usage de la pédale Wah Wah. Sa carrière s’arrêta brusquement en 1983, par un tragique accident de la circulation. Il laissa une discographie riche, et des morceaux qui furent repris par la suite par de nombreux et nombreuses artistes raï comme Cheb Khaled et laissa une influence sur beaucoup d’autres (Rachid Taha en tête).
Ce projet composé de musiciens basés entre Marseille et Paris (dont des membres de l'Orchestre National de Barbès), vise à rendre hommage à l’artiste Ahmed Zergui qui ne fut pas reconnu à sa juste valeur de son vivant et dont le style reste encore trop méconnu du grand public.

Direction artistique assurée par Jamel Reffes.
- Jamel Reffes (chant, guitare),
- Youcef Boukella (basse, membre de l’Orchestre National de Barbès),
- Mehdi Askeur (chant, accordéon, membre  de l’Orchestre National de Barbès),
- Maamoun Dehane (batteur, membre  de l’Orchestre National de Barbès),
- Mohammed Menni (darbouka), 
- Fatah Ghoggal (guitare, chant).