L’intérieur du cerveau d’un producteur de musique électronique en accès libre, c’est plutôt rare. Quentin Mosimann aborde son art avec la générosité d’un artisan qui laisse la porte de son échoppe ouverte. Celle-ci est un studio paré de rose, ouvert 24h/24 sur Youtube et dans lequel on assiste à l’assemblage des “dream tracks” de célébrités s’amusant à défier le producteur, qui fait ainsi étalage de son ingéniosité et de sa dextérité. Au-delà du divertissement, c’est la house music qui se déshabille et dévoile son ADN de musique hybride, échantillonnée, disséquée, recomposée. En plus de bricoler des tracks rigolards avec le générique des Schtroumpfs, Mosimann compose armé du même savoir-faire ses “dream tracks” à lui, avec des composants sans doute moins reconnaissables mais d’autant plus redoutables, versant dans la deep house comme la techno ou l’EDM. C’est ainsi, avant d’exploser sur YouTube, que le Franco-Suisse s’est construit une réputation de producteur inspiré aux lives survitaminés.