A l’aveugle, le débit mitraillette typique du reggae dancehall de Ziak renvoie l’image d’une tornade qui emporte les instrus plus que l’inverse. A l’aveugle on restera, exposé à ces courants chauds, puisque le rappeur de l’Essonne ne dévoile ni son identité, ni même son visage. Il faut une certaine confiance dans son flow pour lui laisser ainsi le champ libre. Aucun risque dans le cas de Ziak, dont les punchlines agissent comme un front contre front : c’est un terrain hostile, parsemé de références iconiques, qu’entretient l’homme masqué sur trois albums tranchants déjà reconnus comme des pierres angulaires de la drill à la française. Sur Essonne History X, Josman et Kaaris viennent croiser le fer avec l’hôte de cette zone minée qui n’en finit pas d’exploser. Tel était de toute façon le but de Ziak, sourire narquois derrière son masque.