Sur des titres courts comme des romances fugaces, St Graal synthétise les effluves d’amour adolescentes dans tout le prisme de couleurs qu’elles laissent sur leur sillage. Fébrilité, ardeur, exaltation et mélancolie aussi, Léo Maynard a trouvé le plugin idéal pour intégrer aux pulsations électroniques générées par son laptop les émotions émanant de textes matures et malins. Le Bordelais - comme Odezenne, tiens - manie aussi bien les cordes sensibles que celles de sa guitare et de sa voix. Avec quelques années de plus, c’est sous une forme punk-pop qu’il aurait avancé insolemment - les rythmes ne mentent pas - mais le romantique électronique est bien de son temps, et c’est l’expression pure de la pop qu’il bouscule avec brio et un supplément de conscience bienvenu.