Devant l'évidence d’un Monde en tension, de nombreux·ses citoyen·nes s'indignent, dénoncent et s'organisent contre l’ordre établi. Témoins ou acteur·rices, les artistes jouent un rôle essentiel dans cette dynamique. En s’inspirant des changements sociétaux, des contestations passées ou en cours, et des mutations écologiques, leurs œuvres deviennent le miroir des aspirations collectives. Elles transcendent les frontières géographiques et culturelles rappelant que le soulèvement, autrement dit l’insurrection, est avant tout le fruit d’une impulsion collective.
Dans ce même Monde en tension, la séparation entre l'Humain et le Vivant semble irrévocable. Ce dernier est considéré comme une ressource à exploiter, alors même que la biodiversité s’écroule. Pourtant des voix s'élèvent pour réaffirmer notre interconnexion à une Nature mouvante et résistante. La "surrection" - notion géologique décrivant un processus tectonique dans lequel des blocs de la croûte terrestre se soulèvent - s’inscrit dès lors comme un symbole du soulèvement du Vivant contre l'Anthropocène.
Puisque les destins de l’Humanité et du Vivant sont inéluctablement liés, pourquoi ne pas tisser une histoire commune ? (in)surrection interroge cette trame ascendante, cette énergie collective qui nous pousse de la terre vers le ciel, du réel vers un idéal politique. L’exposition, articulée en trois chapitres, explore les facettes poétiques, écologiques ou politiques du soulèvement.
Commissaires d'exposition : Mathieu Vabre & Anne-Laure Belloc